La FA4 ouvre la semaine de la Fête de la Science

La FA4 ouvre la semaine de la Fête de la Science

La F4A ouvre la semaine nationale de la Fête de la Science.
Par Roger Hellot, président de la F4A.
La F4A, la Fédération des Associations d’Astronomes Amateurs d’Alsace, a le plaisir et l’avantage d’ouvrir les festivités de la Fête nationale de la Science avec une animation de rencontres des astronomes amateurs avec le public :
Samedi 3 et dimanche 4 octobre 2020, 
dans le Chalet de la Servã au Champ du Feu.
Sous le patronage de : 
– Frédéric BIERRY, président du Conseil départemental 67 et de
– Guy HAZEMANN Maire de Belmont,
la F4A apporte pour la 2ème année consécutive sa participation au démarrage de la semaine nationale de la Fête de la Science,  pilotée sur le plan régional par le Jardin des sciences de l’Université de Strasbourg.
Grâce à l’appui logistique et organisationnel des multiples services techniques du Conseil départemental, le Chalet de la Servã accueillera une exposition, des réalisations observationnelles des astronomes amateurs, des conférences et des stands de présentation de méthodes pédagogiques.
Malgré les contraintes sanitaires dues à la pandémie actuelle, la F4A souhaite continuer, avec ses moyens, montrer la présence de la science dans notre vie, avec ses approches observationnelles et rationnelles. Elle partage par là même la préoccupation des astronomes de la préservation de la diversité des environnements naturels dans le respect des différents modes de vie et des pensées.

Nous remercions en particulier pour leur soutien et leur présence :
– Le Conseil départemental 67 et ses chargés de mission pour leur soutien à la vie de l’Astronomie au Champ du feu,
– L’ANPCEN, l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes, toujours engagée à nos côtés,
– La « Brigade verte », les unités engagées pour les communes pour la protection des espaces naturels,
– Les astronomes amateurs engagés dans la diffusion et le partage de l’Astronomie,
Venez nombreux !

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Programme de la rencontre F4A-Fête de la science

Thématique : La contribution des amateurs aux sciences de l’Univers

Animations autour de l’Astronomie
Chalet de la Servã – Champ du feu
Samedi 3 et dimanche 4 octobre 2020

 Samedi 3 octobre 2020 de 14h à 21h

– Expositions de la collection SAFGA-Planétarium de dessins astronomiques et de la nouvelle collection F4A-AFGES de photos astronomiques des paysages célestes et du ciel profond des amateurs de la F4A.
– Stand ANPCEN, pour une sensibilisation à la protection de l’environnement et du ciel nocturne,
– Stand de la nouvelle « Brigade verte » du CD67,
– Stand du Conseil Départemental 67,
– La surface du Soleil au travers d’une lunette « Lunt » avec caméra CCD et imagerie sur écran (pendant l’après-midi si beau temps),
– Démonstration d’imagerie spectroscopique, (NEMESIS et SAFGA),
– Présentation de maquettes du système solaire par Nemesis,
A 17h00, inauguration officielle avec Frédéric BIERY, Président du Conseil Départemental 67 et Guy HAZEMANN, Maire de Belmont,
A 18h00, Conférence : Les « EXOPLANETES », par Pierre Walchshofer, président de Nemesis.

19h00-21h00 Observation du ciel, (en fonction de la météo et des possibilités par rapport au respect des consignes sanitaires).

Dimanche 4 octobre 2020

10h00 – 18h00 Ouverture de l’exposition

10h00 – 11h30 et de 14h30 -16h00, Animation « Sentier des planètes », Une promenade-conférence sur les distances dans le Système Solaire, proposée par Roger Hellot, le long du parking du Vieux Pré (uniquement par beau temps !)

Attention ! Prévention COVID !

A cause de la pandémie et des contraintes sanitaires, la conférence est réservée à 20 personnes et les promenades à 9 personnes. Inscription obligatoire à la BDBR, la Bibliothèque départementale du Bas-Rhin, téléphone 03 69 33 23 40 ou 03 69 33 23 19

Astronomie et MUSICA 2020

Astronomie et MUSICA 2020

L’univers sonore et visuel de Ryoji Ikeda

Par Roger HELLOT, président de la F4A

Ryoji Ikeda est un artiste contemporain et un musicien japonais. Actif depuis plus de 12 ans sur la scène internationale, il propose des concerts, des performances visuelles et sonores, ainsi que des installations plastiques. Mais quels est donc son rapport avec l’astronomie ?
Décrivons en quelques mots le monde artistique de Ryoji Ikeda.
Il travaille les qualités intrinsèques du son et les phénomènes de perception acoustique, pour inscrire ses compositions électroniques dans une esthétique caractérisée par des formes minimalistes et des recherches sonores poussées en matière de timbre et de texture. Au premier degré, une écoute simpliste fait penser aux musiques planantes et psychédéliques des années soixante qui donnèrent naissance à de nombreuses musiques nouvelles. Elles prenaient comme sujet l’illustration sonore imaginative des profondeurs de l’espace et du monde des astres. Mais Ryoji Ikeda va plus loin.
Son univers est certes minimaliste. Mais à partir de sons simples souvent de percussion mais aussi de flash d’imagerie visuelle, il taquine le process de répétition jusqu’à la complexité extrême.
Ce n’est pas étonnant qu’il ait cherché dans le monde des atomes et du quantique autant que dans l’imagerie astrophysique les inspirations pour ses œuvres et ses créations comme «  Micro-Marco ». L’artiste y explore l’infiniment grand avec les échelles de la dimension de l’univers de Planck, le lieu où les idées classiques de la gravité et de l’espace-temps cesse d’exister. Il se dit qu’il a démarré ses réflexions à partir du CERN, le laboratoire de recherche des particules à Genève. L’œuvre est une succession et une juxtaposition de représentation des hyper-structures de l’Univers, des galaxies puis des étoiles comme le Soleil avant de se fondre dans la représentation du monde des particules élémentaires au travers de graphismes d’inspiration mathématique.
Reprenons, parmi les rares moments où l’artiste s’est exprimé, ses paroles :
« Je ne souhaite pas à magnifier l’ordinateur ou les mathématiques, ce sont juste des expériences. L’expression peut paraître un peu abstraite car il faut bien une dose de mystère. En fait vous regardez quelque chose mais votre cerveau n’est pas capable de le gérer. C’est ça qui m’intéresse. J’aime cette approche intellectuelle car il n’y a pas d’autre véritable réponse ». Dans son œuvre « Code-Verse » apparaissent des paysages mathématiques faits de points et de lignes qui rejoignent des cartes lunaires pour se mêler aux éruptions solaires avant de se perdre dans les plans galactiques et l’imagerie des premiers instants du fond diffus de la naissance de l’Univers.
« Quand vous imaginez l’univers, il est si grand et si large, bien au-delà de votre imagination. Pourtant tout un chacun sait qu’il existe ! Essayez de représenter l’Univers tout entier peut apparaître comme une idée folle mais qui peut aussi vous impressionner, vous sublimer, vous inspirer. Pour ma part, je suis plutôt un compositeur. J’aime composer quelque chose. J’aime composer de la lumière, des couleurs et des lignes de pointes et de chiffres pour transformer ma composition en une forme de clé. Ainsi ma création d’art visuel devient une composition. J’y utilise ma propre palette, d’objets mathématiques, d’objets de la physique et de la mécanique quantique qui deviennent alors les couleurs personnelles de ma création. »
Si pour certains les œuvres apparaissent froides et rigides, elles sont néanmoins colorées, particulièrement rythmées.La succession parfois vertigineuses des images et des sons n’empêche pas la dimension méditative d’entrer en nous.
« Je ne souhaite pas réfléchir aux émotions ressenties par les spectateurs », nous dit l’artiste, « Car si vous pensez à l’émotion créé chez le spectateur vous risquez de vouloir en prendre la direction ou au pire par vouloir abandonner. Or nous éprouvons tous des émotions, c’est pourquoi je ne cherche pas à donner une quelconque direction à l’émotion dans mes œuvres. Tristesse, joie ou rien du tout, je fais simplement mon travail et c’est tout. »
Ryoji Ikeda s’affirme comme un artiste particulièrement extraordinaire car s’il travaille comme beaucoup sur des concepts difficiles, intéressants et importants, il réussit par leurs visualisations dans ses œuvres à les rendre vraiment accessibles.
« Je ne cherche pas à dégager une idée précise dans mes créations. Je fais simplement de mon mieux. Les spectateurs me rejoignent ensuite et fusionnent dans une appréciation globale. C’est comme si je ne réalisais que la moitié de la pièce pour que les spectateurs complètent l’autre moitié. Il faut dire que sans audience, tout ce que je fais ne sert à rien ! J’ai vraiment besoin des spectateurs. C’est comme un concert sans auditoire, cela ne sert à rien ! C’est la vie ! »
Musica 2020 rend un hommage particulier à l’artiste Ryoji Ikeda dans sa programmation de cette année :
– « 100 cymbals », créé en 2019, est présentée pour la première fois en France par les Percussions de Strasbourg. « 100 cymbals » est une plongée dans les abysses de la vibration qui se révèle comme une puissante ressource polyphonique (Jeudi 17 septembre à 20h au Palais des congrès de Strasbourg).
– « Live Set » sera un plongeon dans un bain techno-numérique présenté par Ryoji Ikeda lui-même (Jeudi 17 septembre à 21h30 au Maillon de Strasbourg). Il faudra choisir !
– « Body Music » et « Metal Music » sont des créations françaises pour se propulser dans l’univers du triangle et des crotales (Vendredi 18 septembre à 20h30 au Palais des congrès de Strasbourg).
– « Superposition », la symphonie du maître à ne pas manquer, une œuvre multidimensionnelle sur 22 écrans où défilent l’hégémonie de la révolution quantique et les paysages spatiaux et numériques (Vendredi 26 septembre à 20h20 au Maillon).
Nous ne pouvons que recommander de courir à la billetterie de Musica et d’inviter les amateurs de belles sensations à aller découvrir cet artiste exceptionnel qui cherche à propulser le spectateur vers les profondeurs des galaxies sonores pour nourrir de nouvelles expériences d’écoute par la déconstruction du rituel du concert.
Sources d’information : la documentation Musica 2, The immense electronic art of Ryoji Ikeda, ABC news of Australia.